À Paris, l’apparition renouvelée des panneaux « À vendre » sur les immeubles indique un revirement de situation. Les statistiques des notaires du Grand Paris signalent une baisse considérable de 28 % des transactions en Île-de-France sur une année.
Les tendances persistantes sur le marché immobilier parisien témoignent d’une baisse continue des prix. Bien que le déclin semble ralentir au niveau national, les perspectives de stabilisation à Paris s’éloignent.
Les chiffres pour 2023
Les données récentes de la Fnaim montrent une diminution des prix de vente moyens à 9 948 €/m² au 1er mars 2024, avec une chute de 5,3 % observée depuis l’année précédente et une accélération récente de 1,6 % au cours des trois derniers mois. Cependant, selon les notaires, cette baisse n’est pas encore suffisante pour dynamiser le marché. Une correction plus prononcée des prix ou des taux de crédit plus attractifs pourraient être nécessaires. La tendance à la baisse se confirme en 2023 avec une chute de 25 % des volumes de ventes et de 6 à 8 % des prix en Île-de-France.
Attentisme et pessimisme
Les notaires du Grand Paris et de la Fnaim prévoient une continuation de la baisse des prix en 2024, mais considèrent cela comme le début d’un ajustement nécessaire sur le marché. Les acheteurs reprennent peu à peu le contrôle et peuvent bénéficier de marges de négociation plus importantes. Les notaires expriment leurs inquiétudes concernant l’attentisme des acteurs du marché face aux incertitudes législatives et économiques à venir.
De leur côté, les notaires se montrent plutôt pessimistes quant aux tendances. Elodie Frémont souligne « un attentisme plutôt inquiétant », avec des propriétaires et des acheteurs attendant des conditions de marché plus favorables et une clarification des évolutions législatives, notamment en matière de performance énergétique.
Performance énergétique
Les récentes évolutions législatives en matière de performance énergétique pourraient avoir un impact sur le marché immobilier. La révision du mode de calcul du diagnostic de performance énergétique pour les biens de moins de 40 m² devrait permettre à 140 000 logements d’éviter le classement en « passoire thermique ». Pour les autres, une période de transition est amorcée. Cela représente un véritable défi pour les propriétaires qui louent leur bien, étant donné que la notion de « logement décent » évoluera à partir du 1er janvier 2025, exigeant des niveaux de performance énergétique minimums.
En conclusion, le marché immobilier parisien et francilien offre des opportunités pour les acheteurs. Les prix en baisse et les délais de vente plus longs ouvrent la voie à des négociations favorables et pourraient permettre aux acheteurs de réaliser de meilleures affaires en 2024. Il est donc aussi important pour les propriétaires de prendre en considération la conjoncture et de s’adapter en conséquence au marché, prendre des décisions qui s’imposent dans la mesure où la lisibilité est plutôt défavorable. La baisse risquant de s’accentuer avec le temps comme on dit il faut peut-être mieux se couper un doigt plutôt que….
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